Les technologies Web tiennent une part importante dans les campagnes des candidats à la présidentielle américaine. Avantage toutefois à Barack Obama, dynamique sur l'iPhone et les réseaux sociaux.
L'iPhone pour fédérer les électeurs
Call Friends, conçu par des bénévoles, pour aider à fédérer les électeurs autour de la candidature de Barack Obama. © Call Friends | L'équipe d'Obama a voulu exploiter la popularité du terminal d'Apple, l'iPhone. Une application a donc été conçue spécifiquement pour le téléphone : Call Friends. Le logiciel a naturellement pour finalité d'aider à fédérer les électeurs autour de la candidature de Barack Obama. Pour cela, Call Friends va notamment trier les contacts enregistrés dans |
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Pas de religion chez les candidats démocrate et républicain. Si le site de campagne de John McCain a un temps reposé sur Windows Server 2003, il est depuis début octobre sous OS Linux. La partie serveur Web est elle du Microsoft IIS 6.0. L'analyse de log sur Netcraft révèle que le site faisait appel jusqu'en août à Apache et FreeBSD.
En ce qui concerne le site de Barack Obama, les évolutions techniques ne sont pas aussi radicales. L'examen de Netcraft fait ainsi état d'un serveur Web Apache installé sur une distribution FreeBSD. Certaines pages paraissent hébergées sur d'autres serveurs. Ainsi http://taxcut.barackobama.com/ repose sur Apache, Debian, MySQL et PHP, une véritable architecture LAMP.
Pour leurs sites Web, les choix des deux camps sont radicalement différents barackobama.com a ainsi été conçu avec le standard Web XHTML 1.0 et le langage Open Source PHP associé à Apache. Le site johnmccain.com s'appuie lui sur une spécification HTML plus ancienne, à savoir HTML 4.01.
Sur le site de McCain, le propriétaire a aussi été privilégié avec Microsoft ASP. Toutefois, les derniers rapports de Netcraft sur le domaine johnmccain.com signalent la présence d'Apache et de FreeBSD, remplaçant ainsi Windows et IIS 6.0.
En matière de référencement, l'avantage est indéniablement du côté démocrate qui donne ainsi à ses pages des adresses cohérentes.
Twitter est un outil Web de réseau social et de microblogging permettant de partager des informations avec son réseau. L'application est ainsi utilisée par les deux candidats afin d'informer les souscripteurs sur leurs différents déplacements et meetings. Barack Obama est le grand gagnant sur Twitter, la page de son rival n'étant pas officielle.
Côté adhérents, le candidat démocrate surclasse son adversaire, avec 110 610 internautes inscrits pour recevoir des informations, contre seulement 2 180 pour McCain. Probablement une non-surprise pour un candidat déclarant ouvertement ne pas savoir utiliser un ordinateur.
Le camp démocrate est indiscutablement le grand gagnant en termes de présence et d'émulation sur les réseaux sociaux. Barack Obama dispose d'un profil, fréquemment mis à jour, sur de nombreux réseaux sociaux, dont bien entendu les plus populaires aux Etats-Unis à savoir Facebook, MySpace et LinkedIn.
Le Web 2.0 n'est donc pas négligé, au plaisir d'une part de son électorat. 2 334 488 partisans sont inscrits à son profil Facebook. McCain en compte lui 613 374 partisans et n'a publié sur la page que 125 articles, contre 1666 pour Obama. Ce dernier triomphe aussi sur les albums photos : 15 contre 7.
Si les deux camps en course pour l'élection semblent au même niveau en termes d'utilisation de la vidéo sur Internet, les républicains sont en avance en matière de tracking des évolutions du discours de leur rival.
En juillet, l'équipe de campagne de McCain a ainsi utilisé l'application en ligne Versionista pour identifier les modifications réalisées sur le site d'Obama sur le sujet sensible de la guerre en Irak.
Un comparatif de versions permet de constater que l'ajout du sujet "Technology" sur le site de Mccain n'est que très récent. Celui-ci existe depuis plusieurs mois déjà sur celui de Barack Obama.